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EXCISION
CHIRURGICALE

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L’exérèse chirurgicale consiste à retirer une lésion cutanée en découpant la zone de peau dans laquelle elle est située. C’est un acte réalisé le plus souvent au cabinet par votre dermatologue, qui permet de finaliser la prise en charge de lésions dont il aura fait le diagnostic auparavant. Elle est réalisée sous anesthésie locale et permet de traiter aussi bien les cancers de peau que les lésions bénignes qui provoquent une gêne fonctionnelle ou esthétique.

Dans quels cas une exérèse est-elle indiquée ?

L’exérèse chirurgicale est réalisée pour retirer :

  • Une lésion bénigne provoquant une gène fonctionnelle : par exemple un grain de beauté en relief localisé sur des zones de frottements (bretelle de soutien-gorge, ceinture) ou de rasage.

  • Une lésion bénigne occasionnant une gêne esthétique. Dans ce cas il est important de mettre en balance cette gêne esthétique et la rançon cicatricielle induite par l’exérèse, et dont le résultat esthétique peut être moins bon que l’aspect de lésion elle-même.

  • Une lésion cancéreuse ou suspecte de l’être. Une biopsie peut être réalisée au préalable pour confirmer la nature cancéreuse de lésion mais dans certains cas, notamment lorsqu’un mélanome est suspecté, l’exérèse est faite d’emblée.

Comment se déroule une exérèse cutanée ?

C’est un acte qui se déroule le plus souvent au cabinet de consultation de votre dermatologue et dure en général une trentaine de minutes.

  • Le premier temps de l’intervention est constitué par la désinfection de la zone cutanée et par l’anesthésie locale. Celle-ci est réalisée par l’injection de xylocaïne le plus souvent adrénalinée, qui resserre les petits vaisseaux de la peau pour limiter les saignements. La piqûre en elle-même est peu douloureuse, mais l’injection du produit peut provoquer une sensation de brûlure, qui est toutefois passagère. Votre dermatologue vous prescrira au besoin une crème anesthésiante à appliquer 1 à 2 heures avant l’intervention pour insensibiliser la zone avant l’injection.

Que devient le prélèvement de peau ?

Dans tous les cas, le fragment de peau est placé dans un petit pot contenant un liquide fixateur avant d’être envoyé au laboratoire d’anatomopathologie pour une analyse histologique au microscope. Des colorations, l’utilisation de marqueurs ou parfois d’anticorps dirigés contre certaines molécules de la peau, permettent de préciser toutes les caractéristiques, (tumorales, infectieuses, inflammatoires…) et l’origine des cellules (dérivant de la peau, des vaisseaux, des nerfs…) ou des dépôts (fer, mélanine, calcium…) qui composent la lésion.

Quelles précautions doit-on prendre avant et après une exérèse chirurgicale ?
  • Il faut avertir votre dermatologue d’un antécédent d’allergie à l’anesthésique local (lidocaïne), aux pansements ou au latex (souvent contenu dans les gants utilisés par le médecin).

  • Il faut éviter de prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, kétoprofène…), de l’aspirine ou d’autres anticoagulants, dans la semaine qui précède le geste, car ils augmentent les saignements. Il faut privilégier dans tous les cas où cela est possible le paracétamol et les autres antalgiques.

  • Dans le cas où un traitement anti-coagulant, ou anti-agrégant plaquettaire est pris au long cours pour une maladie cardiaque, artérielle ou neurologique (antécédent d’infarctus du myocarde, d’arythmie cardiaque, de maladies des valves cardiaques, d’artérite des membres inférieurs, d’accident vasculaire cérébral…), ces traitements peuvent être poursuivis. Leur arrêt peut comporter des risques plus graves que l’éventuel saignement qu’ils favoriseront lors de l’intervention, et ne doivent au contraire pas être interrompus sans avis médical. Il faudra juste avertir votre dermatologue avant l’exérèse.

  • Il ne faut pas venir jeun, car cela peut favoriser la survenue de malaise au cours du geste.
     

Quelles sont les complications possibles après une exérèse chirurgicale ?

La survenue de complications au décours ou durant le geste est faible. Elle concerne 5 % des exérèses chirurgicales et sont pour la plupart sans gravité.


En dehors des éventuelles allergies, rarissimes, à l’anesthésique local, les principaux effets indésirables sont :

  • Le malaise vagal : c’est la complication la plus fréquente. Il survient chez certains patients, un peu émotifs ou stressés et se manifeste par une sensation de malaise avec sueurs, bouffées de chaleur et nausées, liés à une baisse de tension. Il faut avertir le médecin dès les premiers signes pour qu’il puisse arrêter son acte. Ce malaise est banal et il est en général rapidement résolutif après quelques minutes. Votre médecin vous gardera un peu plus longtemps allongé et votre retour à domicile devra se faire accompagner.

  • Les saignements : ils peuvent survenir au cours et/ou au décours de l’intervention et concernent surtout les patients sous traitement anticoagulant. Des sutures adaptées, l’utilisation d’un bistouri électrique cautérisant les petits vaisseaux ouverts au cours de l’intervention et l’application d’un pansement compressif parviennent en général à arrêter les saignements.
     

Quand dois-je revoir le dermatologue ?

Le retrait des points de suture se fera en général par une infirmière proche de votre domicile, 6-8 jours après l’intervention pour les lésions du visage, entre 10 et 15 jours pour le tronc et les membres, et jusqu’à 21 jours après pour les extrémités. Il est possible que votre dermatologue vous fixe un RDV pour les retirer lui-même et vous communiquer les résultats de l’analyse histologique de la lésion retirée. Il vous indiquera la conduite à tenir en fonction de sa nature.

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